Réorganisation du travail Management pratique de la Sécurité et de la Santé

CONSEILS PRATIQUES : apprendre à travailler avec le virus 1- Soyons concrets : on fait connaissance Le virus se transmet de personne à personne. Le virus peut entrer par 3 portes : les yeux, le nez, la bouche Il sort par la bouche : en toussant, en éternuant, on projette des postillons, gouttelettes jusqu’à 2m en suspension. Le virus vit aussi dans les excréments. Les toilettes deviennent un lieu à risque : lavage des mains +++, tirer la chasse abattant fermé (pour éviter les projections en suspension), pas de fenêtre ouverte pour que les VMC fonctionnent bien, porte principale ouverte. Les mains restent le principal mode de contamination : on se touche le visage plus de 20 fois / heure ! 2- Comment on se protège ? Le vrai combat : éviter la transmission ! Se protéger, c’est protéger les autres. Masques + distanciation + lavage des mains = risque limité Toutes ces mesures sont complémentaires 3- Comment ça se passe au bureau ? Distance au bureau : Hygiène : on désinfecte les surfaces Bon à savoir : la durabilité de la vitalité du virus en fonction des matériaux 4- Les mesures de coéducation et de responsabilisation individuelle sont essentielles à la réussite du dispositif. 5- Mise en œuvre managériale : le nouveau management du contact Comme toujours on décidera de voir dans ces contraintes, l’opportunité de souder le groupe, de responsabiliser et d’impliquer ; l‘opportunité de repenser son travail en abandonnant les activités moins utiles et en restant focus sur la valeur produite ; nos capacités d’agilité, de solidarité, d’adaptation et d’innovation sont à mobiliser.  6- Tutoriels accessibles en ligne, utiles pour la prévention du COVID-19 et plus généralement des infections respiratoires. Le port de masque (mise en place et retrait) DOIT être associé à la désinfection des mains. Il ne suffit pas d’étaler le gel ou de faire mousser le savon sur les mains. Un des tutoriels concerne aussi la manipulation de gants : ils ne sont pas recommandés pour la prévention du COVID-19, mais s’ils sont utilisés, ils doivent l’être avec précaution… et désinfection des mains après les avoir enlevés. « Lavage des mains au savon doux et à l’eau » sur YouTube / Institut Gustave Roussy : https://youtu.be/5KzSfpnKMjM « Désinfection des mains par friction hydro-alcoolique » sur YouTube / Institut Gustave Roussy : https://youtu.be/_MtZJsdr824  « Comment Mettre Un Masque Chirurgical » sur YouTube / WikiHow : https://youtu.be/KuT1KNfJIjc  « Comment bien mettre (et bien enlever) le masque » sur YouTube / Journal Sud-Ouest : https://youtu.be/0AKb4v1o1kw « Procédure de port et de retrait d’un masque et de gants de protection individuelle » sur YouTube / Interpol : https://youtu.be/i3H2VWzTR9I Le plan déconfinement diffusé par le ministère du travail le 3/5/2020. Il aborde beaucoup de questions pratiques. Il a un inconvénient : il ne prend pas en compte le fait que la transmission puisse se faire par aérosol, c’est à dire par des particules flottant dans l’air pendant plusieurs minutes ou heures (il y a de plus en plus d’éléments publiés scientifiquement en faveur de cela). En effet, il ne considère en pratique que la possibilité d’une transmission par gouttelettes qui tombent entre 1 et 2 mètres de la personne qui parle, respire, éternue ou tousse. La prise en compte du risque aérosol élève le niveau d’exigence pour la prévention. De ce fait, les consignes de ce plan sont, à mon avis, sous-dimensionnées, notamment en termes de règles de port de masque, de type de masque, de ventilation des locaux ou de distanciation. Un mètre est un strict minimum. Aux USA ou et dans de nombreux autres pays, la distance à respecter est de l’ordre 1,8 à 2 mètres. Un grand MERCI à Christophe ROGIE pour l’animation de ce webinar EURUS (*) Christophe ROGIER est médecin. Il exerce actuellement en tant que médecin du travail pour l’ACMS pour aider les entreprises à trouver des solutions sécurisées pour maintenir leur activité.  Ancien chef du département d’infectiologie de terrain de l’Institut de recherche biomédicale des Armées, il a été le directeur général et directeur scientifique de l’Institut Pasteur de Madagascar (500 collaborateurs), avant d’être responsable de l’expertise et de la stratégie santé du Ministère de la défense au sein de la direction centrale du Service de santé des Armées. Il est médecin général (2S) et professeur agrégé du Val-de-Grâce.