Accompagnement des collaborateurs

L’accompagnement des collaborateurs : une priorité

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Pour moi, la digitalisation des outils, l’utilisation de logiciels de plus en plus performants, l’automatisation des tâches, l’intelligence artificielle et les nouvelles attentes des clients sont autant de facteurs qui redéfinissent nos pratiques quotidiennes.

La digitalisation, une opportunité de transformation des cabinets comptables

Beaucoup de personnes dans nos entourages décident de changer de métier au cours de leur vie professionnelle. Nous avons la chance de pouvoir le faire au sein de la même profession ! Personnellement, je trouve cela fabuleux. Je suis ravie que de « gardiens de la conformité comptable et fiscale » nous intégrions pleinement celui de partenaires stratégiques dans le pilotage des entreprises.

Pour nos équipes, j’ai l’intime conviction qu’en tant que chef d’entreprise, il est de notre responsabilité d’accompagner nos collaborateurs dans cette transformation. Au sein du cabinet, nous avons beaucoup échangé sur cette évolution. Tous ont bien compris que si les avancées technologiques offraient des gains de productivité indéniables, elles bouleversaient également la structure de nos cabinets. Certains postes, historiquement dédiés à la saisie comptable, ont vu leur nature évoluer, et vont certainement disparaître progressivement… Cependant, en contrepartie, de nouveaux métiers ont émergés, axés sur l’analyse de données, le conseil et la relation client.

Nous avons donc établi un plan stratégique ensemble en vue d’organiser la digitalisation du cabinet, dégager du temps et avoir ainsi l’opportunité de développer les compétences en fonction de ses appétences. Sur la base des travaux des nouveaux profils et des nouveaux métiers, j’ai demandé à chacun de mes collaborateurs de se positionner sur le métier, les tâches qu’ils aimeraient faire demain au sein du cabinet « sans aucun a priori et sans limites d’organisation actuelle ». Nous avons ainsi travaillé sur une organisation centrée sur les aspirations individuelles. Cette démarche permet de mieux cerner les attentes et les ambitions de chacun. Mais aussi de garantir un meilleur alignement entre les compétences individuelles et les besoins futurs du
cabinet.

Miser sur l’humain pour réussir la transformation

J’ai choisi de favoriser l’évolution interne, d’encourager la « mobilité professionnelle ». Nous créons un environnement où chaque collaborateur peut se projeter dans l’avenir et se sentir acteur de son propre développement. L’objectif ? S’épanouir dans un environnement professionnel en pleine mutation !

Ce qui pouvait être de prime abord être perçu comme un bouleversement inquiétant est en réalité devenu pour mes équipes une occasion unique d’amorcer une transformation profonde et positive du cabinet, de nos manières de travailler, de leur posture. Nous avons choisi de mettre au centre de notre organisation la qualité de la relation clients. Je reste persuadée que plus, nous aurons de l’aide de l’IA dans nos métiers, plus la qualité de la relation humaine fera la différence.

L’un des aspects les plus importants de la réussite de cette transition tient, à mon sens, dans la prise en compte des aspirations individuelles des collaborateurs. Chaque personne a des talents, des appétences et des ambitions uniques. Il faut pouvoir offrir un cadre dans lequel chacun peut évoluer tout en s’épanouissant. Cette transition ne peut se faire sans un accompagnement adapté de nos collaborateurs. Pour moi, il s’agit d’une priorité absolue.

Certes, la digitalisation impose une montée en compétences rapides, mais il ne s’agit pas seulement de développer des compétences techniques. Si nos collaborateurs doivent dans un premier temps maîtriser les nouveaux outils technologiques, il est tout aussi crucial de les accompagner dans leur développement comportemental. Surtout s’ils choisissent de se positionner sur l’accompagnement client. Reste à trouver les bonnes formations…

Lors du 78ᵉ congrès de l’Ordre des Experts Comptables, une annonce avait été faite sur le lancement de Cap 2030. Nous avons identifié les formations susceptibles d’intéresser les collaborateurs sur les évolutions qu’ils souhaitaient (en fonction de leurs appétences) et nous nous sommes positionnés. Ces mutations touchent également la manière dont nous travaillons ensemble, au sein des équipes et avec les clients. Comme indiqué précédemment, le développement des soft skills – ou compétences comportementales – est donc tout aussi important.

Cela fait déjà partie de l’ADN du cabinet de travailler ensemble sur la compréhension de nos modes de fonctionnement. En vue de renforcer les capacités de communication, d’écoute active, d’empathie et de gestion des relations interpersonnelles, les formations comportementales sont pour le cabinet un axe clé. Cela passe par exemple par des formations axées sur la gestion des priorités, la gestion des clients difficiles, le travail en équipe et le développement du leadership. Nos clients cherchent des interlocuteurs réactifs, capables de comprendre leurs enjeux et de leur apporter des solutions adaptées.

Au-delà de la montée en compétences, il était crucial pour moi, de rassurer, de sécuriser les emplois des plus anciens dans un contexte de transformation rapide.

En résumé, la transformation des métiers au sein des cabinets d’expertise comptable est une opportunité que nous devons saisir. En tant que dirigeants, notre responsabilité est de préparer nos collaborateurs aux défis de demain. De leur offrir des formations techniques et comportementales, tout en tenant compte de leurs aspirations individuelles. Nous devons aussi sécuriser leurs emplois en leur permettant de s’adapter à un environnement professionnel en perpétuelle évolution.

C’est en misant sur l’humain, en cultivant les talents, et en encourageant l’innovation que nous construirons des cabinets plus agiles, plus performants et capables de répondre aux exigences croissantes de nos clients. En transformant nos méthodes de travail, nous transformons aussi nos relations professionnelles, pour bâtir ensemble l’avenir de notre métier.

Un article rédigé par Edwige Rossy, associé Wilson & co

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