Il y a bientôt 2 ans, nous proposions à 120 dirigeants de vivre une prise de conscience écologique commune. Lors de la Convention des dirigeants 2022, l’Alliance Eurus a déployé une Fresque du Climat pour l’ensemble des dirigeants présents. Véritable électrochoc pour certains, moment de questionnement pour d’autres, une chose est sûre la Fresque du Climat a enclenché un mouvement au sein de notre groupement. Depuis quelques années, stratégies RSE et Bilan Carbone deviennent des sujets incontournables pour de plus en plus d’entreprises. Mais il s’agit d’une question qui va plus loin que les sujets environnementaux. La RSE peut être un atout majeur pour les entreprises d’expertises comptables ainsi que pour leur client.
Aller plus loin que l’écologie
Une fois le 1ᵉʳ pas effectué, il est important de continuer à avancer sur les sujets de RSE. En effet, si l’on attend que tout soit parfait pour se lancer, il y a fort à parier que rien ne se lancer réellement.
C’est dans cette optique qu’Amarris a mis en place des ambassadeurs RSE. Après une première sensibilisation via le déploiement de l’une des plus grandes Fresques du Climat de France, le groupe Amarris n’a pas voulu en rester là. L’atelier climatique s’est conclu par une question aux collaborateurs : que peut faire Amarris pour améliorer les choses ?
C’est de cette question qu’est né le rôle d’ambassadeur RSE. Ces derniers ont un rôle de réflexion et de collecteurs d’informations auprès de leurs collègues. Ils participent activement à la construction de la politique RSE d’Amarris. Chacun d’entre eux a d’ailleurs choisi son secteur de prédilection dans la RSE : environnement, sociale ou gouvernance (E.S.G).
En plus des ambassadeurs RSE, le groupe Amarris utilise l’outil ZEI pour construire sa politique RSE. ZEI est un outil d’évaluation et de reporting de la démarche RSE des entreprises, pensé pour le reporting et la communication auprès des parties prenantes. Le groupe Amarris dispose ainsi d’un tableau de bord permettant aux associés, mais aussi aux collaborateurs d’avoir une vision globale sur les actions menées.
Depuis un an, Amarris a déployé plusieurs types d’actions RSE en dehors du secteur de l’écologie. Arrondi de salaire au bénéfice d’une association, journées de solidarité offertes à tous les salariés (via la plateforme DayOne), plan de mobilité, travailler sur un code éthique… autant d’actions qui prouvent les multiples facettes de la RSE en entreprise.
L’objectif d’Amarris est également de ne pas prendre l’angle de l’écoanxiété ou de la peur pour mobiliser les collaborateurs. Les thèmes de la RSE sont donc régulièrement abordés lors de manifestations festives.
Enfin, au sein du groupe Sofirex, plusieurs actions menées par son CSE font par ailleurs partie de l’engagement RSE de l’entreprise. Là encore, la RSE n’est pas uniquement abordée sous son angle environnemental, mais sous son angle social. Par exemple, les payes de plusieurs associations sont faites à titre gracieux. La RSE chez Sofirex s’entend aussi par la qualité de vie au travail. À titre d’exemple, la DSI de Sofirex a mis en place un système de rachat des anciens ordinateurs professionnels par les collaborateurs. Cela permet de ne pas jeter un appareil en état de marche et d’augmenter le budget annuel de leur CSE.
Le Bilan Carbone, un premier pas vers l’éco-responsabilité
Depuis plusieurs années, les sujets environnementaux s’imposent à tous. Bien souvent, les chefs d’entreprises se posent la question « Par où commencer ? ». Plusieurs entreprises de l’Alliance Eurus ont fait le choix d’attaquer le sujet par la réalisation de leur propre bilan carbone. L’objectif de cette démarche est toujours le même : initier un mouvement et mobiliser les collaborateurs.
Wilson & Co a fait le choix de se faire accompagner par la BPI pour la réalisation de leur 1ᵉʳ bilan carbone. Grâce à la BPI, ils ont pu bénéficier de l’accompagnement d’un intervenant de qualité.
La procédure de Bilan Carbone a duré un an. La première étape a permis à l’intervenant de la BPI de comprendre pourquoi Wilson & Co souhaitait effectuer cette démarche. C’est également à ce moment qu’il a pu présenter le cahier des charges et sensibiliser les équipes aux enjeux. Il a ensuite fallu collecter un certain nombre de données pour réaliser le bilan carbone de l’entreprise. Les données proviennent à la fois des documents comptables de l’entreprise et d’entretiens réalisés auprès des collaborateurs pour approfondir certains points (mode de transports, etc.).
La restitution de cette analyse a été l’occasion de débats au sein de l’entreprise. Si le bilan carbone n’est pas mauvais, l’un de ses plus gros écueils concerne leurs partenaires bancaires. En effet, le bilan prend en compte les engagements RSE de vos partenaires et fournisseurs dans le Scope 3. S’ils ne sont pas très engagés en faveur de l’écologie, cela se ressentira sur votre bilan carbone.
Suite à cette première analyse, Wilson & Co a déployé un premier outil qui analyse les FEC de leurs clients. L’idée de cet outil est de sensibiliser les clients à leurs impacts écologiques.
Certaines entreprises disposent d’ores et déjà d’un pôle dédié à la comptabilité verte. C’est notamment le cas d’Endrix. Voulant vivre de l’intérieur la mission qu’ils proposent depuis 2020 à leurs clients, ils ont réalisé leur bilan carbone. Endrix a fait face à plusieurs difficultés durant la construction de leur bilan carbone. Le premier a été au niveau de la collecte des informations. Cela a notamment été le cas sur les informations concernant les déplacements : certains déplacements d’associés n’étaient pas indiqués ou bien les informations étaient détenues par un tiers. Il a également fallu mobiliser l’ensemble des collaborateurs afin de collecter le plus d’informations possible. La mobilisation des collaborateurs est passée par le déploiement de plusieurs Fresques du Climat.
Deux chiffres interpellants sont ressortis de ce premier Bilan Carbone. Deux tiers de l’empreinte carbone d’Endrix est lié aux frais de déplacement, dont 90 % concernent les déplacements travail-domicile. Chaque collaborateur émet six tonnes de CO2 par an dans son activité professionnelle. Pour rappel, l’objectif de la COP21 est d’amener chaque personne à n’émettre que deux tonnes de CO2 par an.
Cette première analyse a permis à Endrix d’engager une véritable réflexion sur les sujets de RSE et générer de l’action. Endrix s’est d’ailleurs fixé un objectif de réduction de 15 % de ses émissions de CO2 d’ici 2030.
Dans ces deux cas, avoir effectué son bilan carbone n’est pas une fin en soi. Il faut évidemment mettre en place des actions concrètes pour participer à l’inversion de la tendance écologique qui se dessine. Faire son bilan carbone permet aussi d’impliquer les collaborateurs sur cet aspect de la RSE. C’est également un premier pas vers les autres facettes de la RSE.